Comprendre l’allergie aux animaux domestiques

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Près de 10 millions de chats, chiens, oiseaux, lapins, hamsters, cochons d’Inde, rats (oui, des rats) sont présents dans près d’un foyer sur deux. Mais malheureusement, ces petites bêtes que nous aimons tellement sont très allergisantes chez les personnes sensibilisées.

Et malgré ce que peuvent penser la plupart d’entre nous, ces allergies ne viennent pas des poils de ces animaux, mais plutôt de leur salive, leur urine ou encore les sécrétions de glandes sébacées. En se léchant, ces derniers déposer les allergènes sur leurs poils, ce qui entraine bien sûr des réactions allergiques. Le point sur cela.

Pourquoi les animaux provoquent de l’allergie ?

               En France, les animaux domestiques sont très plébiscités. Au total, nous pouvons compter environ 2 millions de chiens et 2 millions de chats dans tous les foyers français. Malheureusement, 3 % de la population française est allergique aux animaux domestiques.

               Selon les études, le chat est le plus dangereux en terme de sensibilisation. Et la substance qui provoque l’allergie au chat est une protéine que l’on retrouve dans ses poils. Cette substance est produite pas des glandes sébacées qui ne proviennent pas tous de sa salive. Elle se colle alors aux vêtements, aux lits, aux murs, tapis et moquettes. Mais elle peut aussi être présente dans l’air et est respirée par la personne allergie à tout moment.

               Cette substance peut donc être transmise par des vêtements, des chaussures. Et même si vous ne vivez pas avec un chat, il se peut que votre chat en soit infesté. Et nous savons ce que l’on dit. Un enfant qui est prédisposé à être allergique peut donc se sensibiliser au chat sans même être en contact direct avec lui.

               Pour l’allergie des chiens, la sensibilisation est beaucoup moins fréquente que la sensibilisation des chats. Mais comme pour ces derniers, la protéine sensibilisante est présente sur les poils du chien.

               Les autres animaux de compagnies responsables d’allergies sont les rongeurs. Que ce soit les cobayes, les hamsters, les souris, les rats ou encore les lapins. Les allergènes pointés du doigt sont principalement trouvés dans les urines de ces derniers.

Les symptômes de l’allergie au chat/chien

               Lorsque le sujet allergique entre en contact avec le chat ou encore le chien, les premiers symptômes apparaissent au niveau du nez et des yeux. C’est ce qu’on appelle rhino conjonctivite. Cela est caractérisé par des irritations au niveau du nez, des picotements, des crises d’éternuements, le nez coulant, le nez bouché, mais peut être aussi des yeux larmoient, rouges, qui donnent souvent l’impression d’avoir, une poussière constate, dans l’œil.

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               Mais d’autres signes peuvent également apparaître. À l’instar des toux, sensations d’étouffement, respiration sifflante qui peuvent de temps en temps être considérées comme des signes d’asthme.

               Mais on sait actuellement que l’exposition des sujets allergiques aux allergènes de chat ou de chien est un facteur qui peut provoquer de l’asthme et de l’hyperréactivité bronchique.

               Vous l’ignorez peut-être, mais la rhinite allergique est très handicapante. Elle apporte des conséquences graves sur les activités de tous les jours : la perturbation du rythme de sommeil, la fatigue permanente, la gêne dans les tâches quotidiennes, la limitation des activités sportives, l’altération du goût ainsi que de l’odorat.

               Et si vous ne traitez pas rapidement ou si vous décidez de négliger les symptômes, vous vous exposez à de l’asthme qui est l’une des principales complications de la rhinite allergique.

La réaction allergique

               L’allergie est un phénomène assez complexe. On pourrait pourtant la définir comme étant une réaction excessive de l’organisme en réponse à des substances qui lui est étranger, quand il rentre en contact avec cette substance.

               L’organisme produit alors des anticorps particuliers pour faire face à ces allergies, qui vont par la suite reconnaître l’allergène chaque fois qu’il entre en contact avec l’organisme et déclencher automatiquement des maladies allergiques.

               La réaction allergique peut se manifester par différentes manières : la plus connue et comme nous l’avons expliqué par des troubles respiratoires (comme la rhinite ou l’asthme), mais également par des troubles cutanés (comme l’eczéma ou l’urticaire).

               Et ces troubles ne s’en iront pas, tant que la personne reste en contact avec la substance allergisante. Il est donc nécessaire de prendre rendez-vous auprès d’un allergologue afin de connaitre le ou les allergène(s) responsables du déclenchement de ces symptômes.

               Généralement, il réalisera quelques étapes pour obtenir un bilan final. D’abord, il interrogera son patient sur la confrontation avec ses conditions de vie. Par la suite, des tests cutanés seront réalisés. Dans certains cas, l’allergologue demandera également un test sanguin pour avoir un diagnostic plus fin.

Continuer la cohabitation

               À l’évidence, quand on sait qu’on est allergique à un animal domestique, le meilleur traitement est de ne pas adopter cet animal. Et si l’animal est déjà présent dans votre maison, en toute bonne logique, la mesure la plus intelligente à prendre est de se séparer immédiatement de celui-ci.

               Mais les liens affectifs que vous avez avec votre animal de compagnie sont très souvent difficiles à rompre. Et si la séparation est obligatoire, elle risque de créer un conflit familial, pire une altercation de la relation du sujet allergique et de son médecin.

               Nous avons donc pensé à ces personnes allergiques au chat ou au chien et qui ne veulent pas s’en séparer. Bien sûr, nous parlons ici des personnes qui ont des symptômes supportables et qui ne présentent aucun danger significatif.

               Pour continuer à cohabiter avec votre animal, vous devez d’abord limiter sa présence dans votre maison. Vous pouvez par exemple lui interdire d’entrer dans la chambre à coucher. Surtout, empêchez-le aussi de dormir avec vous. Veillez à passer l’aspirateur deux fois par semaine et retirer les tapis et les moquettes.

               Et même si cela n’est pas très facile, veillez à laver votre animal une fois tous les quinze jours, afin de diminuer la quantité d’allergènes. Brossez-le aussi tous les jours, à l’extérieur de votre domicile. Et comme les poils peuvent s’accrocher à vos vêtements, pensez à les brosser régulièrement.

Le traitement

               Le seul traitement allergique que l’on connait actuellement est la désensibilisation. Ce dernier consiste à administrer petit à petit des doses croissantes de cet allergène pour réhabituer l’organisme.

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               Pratiqué chez un allergologue, ce dernier peut être administré sous deux grandes formes : l’injectable (piqûres par voies sous-cutanées) ou encore la sublinguale (goutte d’allergène à déposer sous la langue)

               Ce traitement se fait pour commencer à intervalles rapprochés (la phase initiale) et ensuite par intervalles réguliers (phase d’entretien) durant 3 à 5 ans. Vous devez aussi comprendre que ce traitement sera plus efficace si vous le faites assez tôt.